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La justice, rien que la justice et le droit !

J’ai été, bien entendu, bouleversé par la mort du jeune Nahel et j’adresse toutes mes condoléances à ses proches. La justice doit être faite et cet acte qui a enlevé la vie d’un jeune homme doit être sévèrement puni, parce qu’à travers ce policier, c’est toute une profession, qui est mise en cause.

Pour autant, gardons nous des généralisations faciles : Non les policiers ne sont pas tous des meurtriers, pas plus que les jeunes et les habitants des quartiers ne sont tous des délinquants… Et surtout, souvenons nous, que, au-delà de l’émotion légitime suscitée par ce drame, rien ne justifie les violences physiques à l’encontre des personnes. Rien ne justifie les pillages opportunistes, les mises à sac de magasins, les destructions de bâtiments publics, les incendies de voitures et les tirs de mortiers…

Ces actes stupides et irresponsables nous mettent en danger, car ce sont toujours les habitants des quartiers populaires qui sont les premières victimes de ces embrasements irresponsables. Je veux le dire ici, avec force : Nous, gens des quartiers, nous ne sommes pas dupes : Si la mort du jeune Nahel a été le déclencheur d’une colère compréhensible, ce qui est en train de se passer n’a plus rien à voir avec ce drame. Une fois de plus, nos cités sont prises en otage par des voyous, qui nous font vivre un enfer. Une fois de plus, nous devons nous terrer chez nous, interdire à nos adolescents de sortir, en priant pour que nos véhicules ne partent pas en fumée et en redoutant qu’un tir de mortier ne vienne enflammer notre immeuble.

Demain, nous n’aurons plus de commerce, plus de voiture, plus de bus, plus de médiathèque, nos enfants n’auront plus d’école. Comme des milliers de gens de quartier populaire, je suis un citoyen honnête, je travaille, je paye mes impôts, mes enfants bossent ou poursuivent leurs études. Nous ne sommes ni des assistés ni des délinquants. Nous aspirons, juste, comme tout le monde, à vivre normalement et en sécurité. Pourtant, demain, il faudra encore supporter la honte d’être montré du doigt, comme si chacune de nos familles abritait une armée de délinquants, comme si nous devions porter seuls sur nos épaules le poids de la dérive d’une partie de la jeunesse.

Qu’importe que nous soyons pourtant si nombreux, depuis des années, à alerter et à réclamer à corps et à cri plus de sécurité dans nos quartiers. Qu’importe que nous rêvions d’une vraie mixité sociale plutôt que d’être condamné à vivre dans des endroits où le seul projet se résume à entasser des populations qui se ressemble et à les laisser se débrouiller. Qu’importe… c’est nous qui serons désignés comme seuls responsables et devant notre télévision, nous écouterons, écœurés, les discours des politiques…Ceux-là même qui ont organisé depuis des années la ségrégation territoriale, supprimé la police de proximité, laissé s’installer des zones de non-droit par laxisme et par clientélisme et qui ont abandonnés nos territoires aux voyous. Demain, nous nous réveillerons sur un tas de cendre. J’aimerais que tous ceux qui sont responsables de ce désastre rendent des comptes : Les casseurs, les incendiaires, ceux qui n’ont pas su ou pas voulu les contenir, les vautours qui se délectent du chaos et ceux qui tentent de le récupérer, ceux qui ont allumé les mèches, ceux qui ont soufflé sur les braises mais aussi ceux qui, depuis des années, ont préparé par leur lâcheté et leur inaction les conditions de l’incendie.

Lettre ouverte aux candidats Auvergne Rhône Alpes

Lettre ouverte aux candidats d’Auvergne Rhône Alpes

Je ne suis pas candidat pour les élections régionales, je ne figure sur aucune liste, personne ne pourra donc me taxer de vouloir récupérer des voix. Je suis un citoyen, engagé depuis toujours au service de sa ville de Vénissieux et plus largement, de tous les quartiers populaires.

A ce titre, je m’ autorise à interpeller l’ensemble des candidats à propos d’un sujet majeur, pour lequel nous avons besoin de toutes les bonnes volontés, au-delà des étiquettes et des stratégies : Il est urgent de s’atteler à l’avenir de notre jeunesse dans nos quartiers.

Entre 23 et 30% des jeunes issus des quartiers en politique de la ville sont au chômage, un taux trois fois plus important que dans les quartiers environnants, ce n’est pas un scoop, mais le dramatique constat de l’échec des politiques menées jusqu’à présent. Dans les quartiers populaires, il est souvent encore plus compliqué qu’ailleurs de trouver un job, il est souvent encore plus compliqué de monter sa boite, encore plus compliqué de répondre à des appels d’offre…

Certes l’État ne peut pas tout, mais il est tout de même responsable de l’avenir de celles et ceux qui devront payer nos retraites.
La formation, l’apprentissage, l’alternance, la création d’entreprise, l’aide à la création de microentreprise relèvent de la compétence régionale.

Il est dommage que ces compétences ne soient pas régaliennes, car on constate, que, à chaque élection, les questions sur la formation, l’apprentissage et la création d’entreprise, pour notre jeunesse demeurent secondaires. Un peu comme sur le modèle américains, ces sujets sont de plus en plus délégués à des associations, qui, sont certes pleines de bonnes volontés mais qui sont bien loin d’avoir les moyens de faire réellement bouger les choses.

En parcourant, le programme de l’ensemble des candidats, je n’ai trouvé que des déclarations de bonnes intentions, rien de concret, rien qui indique une réelle volonté, à part continuer à subventionner les missions locales, qui donnent pourtant de piètres résultats (trop d’intermédiaire et aucune transversalité).

Pourtant, on pourrait imaginer des solutions, on pourrait créer un guichet unique, ou une antenne régionale, directement en pieds d’immeuble, où seraient regroupé les services régionaux, la métropole, la mission locale, pôle emploi, et les services municipaux.

Le budget, 2020, de la région AURA est de 3.851 milliards d’euros, 18% sont consacrés à la formation, l’apprentissage et l’économie, on peut faire mieux, on doit faire mieux.

Lorsqu’on est en campagne, il est facile de venir faire des photos au marché des Minguettes ou au Mas du Taureau à Vaulx en Velin. Il est facile de s’afficher dans les quartiers populaires le temps d’un joli discours et de quelques vagues promesses.
Mais pour proposer des solutions concrètes, innovantes, il faut bien plus qu’un beau sourire et quelques poignées de mains : Il faut une volonté, réelle, forte et inébranlable. Il faut se soucier réellement de nous, habitants des quartiers populaires, de notre jeunesse qui part à la dérive et de son avenir.

Nous sommes les oubliés de cette campagne, nous sommes les oubliés de vos projets, nos enfants ne sont pas votre priorité.

A chaque élections, l’abstention dans nos quartiers populaires progresse et tant que j’aurai encore un peu de voix et d’énergie, moi, simple citoyen, je ne cesserai de vous alerter sur les dangers de votre indifférence.

LBK

Le taux de chômage dans les quartiers dits « prioritaires » de la politique de la ville (QPV) [1] – 23,4 % – est près de trois fois plus important que dans les quartiers environnants [2] (8,9 %), selon les données 2018 de l’Observatoire national de la politique de la ville (ONPV) [3]. Chez les jeunes actifs de moins de 30 ans, le taux approche même les 33 %, contre 15 % dans les autres quartiers. (https://www.inegalites.fr/Chomage-QPV)

La Démocratie une Grande Idée

La démocratie est une grande idée.

A Vénissieux, la mise en pratique s’avère difficile.

Le 29 mai auront lieu les élections – désignation – des délégués de quartier. Ces « conseils de quartiers »sont sensés incarner la représentation des habitants.

Or dans les faits, on y voit surtout d’anciens élus proches du maire. D’un ancien adjoint à l’ urbanisme à une ancienne adjointe aux sports en passant par un ancien conseiller municipal et secrétaire du parti communiste, partout, je ne vois que copinage et entrisme des camarades communistes. Dès lors, ces instances perdent leur sens et deviennent la caisse de résonance d’un parti politique.

Où est l’émanation des forces vives ? Où est la jeunesse vénissiane? Où est la représentativité ? Qu’en est-il de la neutralité lorsque le président de cette assemblée est désigné par le maire ?

A Vénissieux, il existe 13 conseils de quartier qui se réunissent 3 à 4 fois par an. Ces assemblées sont pour la plupart du temps complètement désertes sauf dans quelques quartiers comme le Moulin à Vent (23 candidats pour 15 sièges) et au quartier du centre (27 candidats pour 15 sièges).

En revanche, il n’y aura que 3 candidats à Charles Perrault pour le même nombre de sièges… C’est pourtant dans ces quartiers où l’abstention domine et où l’apprentissage de la citoyenneté est oublié que la mairie devrait faire des efforts, plutôt que d’utiliser des méthodes qui ne font que décourager les quelques habitants de bonne volonté prêts à s’impliquer dans les affaires de leur commune.

Il faut arrêter avec ces pseudo-élections, qui ne mobilisent pas grand monde ;  il est urgent de repenser la démocratie à l’échelle de la commune, il faut intéresser les habitants à leur quartier en leur donnant le pouvoir d’agir et en mettant en place une réelle co-construction participative.

Pour cela, les solutions existent, et je propose quelques pistes :

  • Désigner les membres du conseil par tirage au sort par quartier, âge, sexe, etc. de manière à avoir une réelle représentativité et que la ou le président du conseil de quartier soit l’émanation de cette instance 
  • Les associer aux décisions de la commune et leur attribuer un budget participatif pour agir sur des aménagements spécifiques à leur quartier
  • Avoir recourt au référendum sur les sujets importants tel que l’usine de concassage et la destruction des 200 logements à Monmousseau (ce qui évitera à la mairie de se ridiculiser en revenant sur ses projets devant la pression des habitants)

La démocratie locale doit permettre à chacune et à chacun, quel que soit son âge, sa condition, sa nationalité, de s’exprimer sur l’avenir de sa ville.

Je formule le vœu, que, enfin, à Vénissieux, on comprenne que le vivre-ensemble passe par une citoyenneté renouvelée !

Vénissieux, le bastion de l islam fondamentaliste

Le rapport alarmiste de la cour des comptes

Personnellement je ne souhaite pas évoquer le communautarisme qui n’est que la conséquence de la politique de peuplement en France depuis les années 70, il y a maintenant 50 ans. 

 Je ne souhaite pas non plus m’attarder sur l’échec de la politique municipale d’un parti hégémonique qui tient la ville depuis 1935, dont l’usure par le pouvoir se fait ressentir d’élection en élection.

Je laisse ces sujets aux extrémistes et opportunistes de tout bord, parce que je ne veux ne pas tomber dans ce piège ou l’islam serait considéré comme « une maladie  » qui gangrènerait notre ville et nos quartiers, qui se radicaliseraient de plus en plus.

Je veux juste rappeler que l’implantation d’un lieu de culte, même dans le sous-sol d’un immeuble, nécessite l’aval des autorités et la mairie fait partie des décisionnaires. 

À Vénissieux, il y a quinze lieux de cultes et les quinze lieux sont connus par les autorités et donc légitimes…..

Ce rapport indique que la mixité n’existe pas, qu’il y a du communautarisme, que notre ville serait « le bastion de l’islam fondamentaliste » et qu’il y a de la délinquance et de la vente de drogue. 

Avant chaque élection, un constat est dressé et on constate que la politique de la ville dans les quartiers sensibles, comme à Vénissieux, est un échec total, oui je partage ce constat d’échec.

Une fois que le constat d’une gestion hasardeuse et d’un échec de la politique municipale sont effectués, il faut trouver des solutions pour gagner contre l’obscurantisme et la délinquance.

Depuis des décennies la marginalisation d’une population et d’une communauté ne font qu’approfondir les rancœurs et monter les français les uns contre les autres

Je ne parlerais pas non plus de ces apprentis sorciers ou de ces pompiers pyromanes, qui soufflent sur les braises, alors qu’ils se sont bien servit en vivant chichement grâce à la politique.

Ces populations marginalisées et diabolisées sont et restent nos compatriotes, ils sont des français comme nous

Soit on leur tend la main, soit on les laisse aux extrémistes de tout bord !

Des français stigmatisés et mis au ban, parce qu’ils sont coupables d’habiter dans un quartier où tout le monde se ressemble, où ils sont tous présumés de la même religion, de la même origine, du même niveau social. Dans un quartier, il y a toutes les commodités, tout est fait pour que l’on y reste, pour que l’on y vive et enfin pour que l’on  y meurt…

Il ne s’agit pas de dresser un portrait idyllique ou de nier la réalité, je préfère rechercher des solutions plutôt que de pointer les problèmes, qui sont connus de tous 

 Dans ces quartiers il y a plus de fraternité que de violence, dans ces quartiers il y a plus de solidarité que d’égoïsme. Dans ces quartiers, il y a beaucoup de pauvreté mais il y a surtout des gens qui veulent s’en sortir, et ils se battent au quotidien pour un meilleur lendemain.

Dans ces quartiers, il y a une République et une mairie qui ne tendent pas la main. 

Pour retrouver de la sérénité et un « semblant » de vivre ensemble, parce que le mal est profond, il faut prendre des mesures fortes et à la hauteur de l’enjeu, qui est celui « de faire société », celui de la France Une et Indivisible.

  • STOP à la de construction de logements sociaux aux Minguettes pour arrêter la concentration de population pauvre économiquement.
  • Un plan d’envergure pour l’emploi et des clauses d’insertion dans les marchés publics…
  • Des partenariats avec les entreprises du territoire qui doivent se traduire par des actes et pas que par une charte de bonnes intentions. On se souvient de l’implantation d’IKEA qui a recruté 40 vénissians, sur plus de 4000 chômeurs à Vénissieux, c’est lamentable…
  • Que les élus s’investissent réellement dans les commissions d’attributions de logements, parce que c’est dans cette instance que doit se faire le brassage des populations pour retrouver une mixité sociale et d’origine.
  • Construire des lieux de vie pour le vivre ensemble : apprendre l’histoire de l’autre, connaître les civilisations, sortir les gamins de l’isolement du quartier, ouvrir les centres sociaux jusque tard dans la nuit, ouvrir la médiathèque le dimanche, ouvrir une maison des jeunes et la culture
  •  Mettre en place des éducateurs de rue et des travailleurs sociaux pour encadrer les jeunes et aider les familles. Accompagner les familles monoparentales
  • Travailler en partenariat avec le procureur de la République et la police pour mettre en place le travail d’intérêt général pour les petites peines.  
  • Renforcer le dispositif de vidéo surveillance et les effectifs de la police municipale

Vénissieux c’est presque 100 millions EUR de budget annuel sans compter les nombreuses aides de l’État et de la métropole.    

Rien ne pourra changer sans l’implication des habitants de ces quartiers, rien ne se fera sans volonté politique.

LBK

Ensemble pour Vénissieux, nouveau départ

Cher(e)s ami(e)s,

Ce mot pour vous dire que, après mures réflexions, j’ai décidé de quitter le groupe Nous, Vénissieux et de retrouver ma liberté totale, de parole, de ton et d’actes.

Cette volonté forte que, au-delà des partis, de droite comme de gauche, des femmes et des hommes qui aspirent à un meilleur quotidien puissent se rassembler pour faire vivre une certaine idée de leur ville :  


Il n’empêche que les valeurs et les idées qui animent ce groupe restent les miennes :

  • Une ville avec moins d’insécurité, plus de police municipale et de vidéo-surveillance
  • Une ville capable d’offrir un accueil correct aux enfants, en offrant plus de places en crèche, en organisant un accueil scolaire dès 7 h 30, (par ailleurs bientôt mis en place…) une nouvelle école etc…
  • Une ville où enfin, il serait possible de faire baisser la délinquance en imposant un travail d’intérêt général pour les courtes peines et délits mineurs.

Je suis très fier d’avoir porté toutes ses idées avec Yves Blein et mes 48 autres colistiers, et fier d’avoir mis en avant tous ces possibles. Nous savons que rien n’est insurmontable ou utopique, tout est question de volonté et de choix politiques.

Des choix politiques qui ne sont ni de gauche, ni de droite, des choix pour les Vénissianes et les Vénissians, des choix pour enfin sortir notre ville de son isolement, de sa précarité et de sa pauvreté.

La campagne municipale est maintenant derrière nous et je veux remercier du fond du cœur les électeurs qui ont soutenu notre liste et notre programme. Je sais que nous partageons les mêmes aspirations, et que nous ne cesserons jamais de nous battre pour y arriver.

C’est dans cet esprit que, comme je l’ai fait en 2014, que je m’engage dans une opposition constructive et déterminée afin de faire vivre nos idées pendant 6 ans et de représenter dignement les Vénissians.

Toutefois, maintenant que le temps de la campagne est terminé, et au vu des échéances politiques à venir, il est important, à Vénissieux comme partout en France, que les positions de chacun soient claires, honnêtes et assumées.

Plus que tout, il importe d’éviter la confusion, et le sentiment que, en matière de politique,  nous serions finalement« tous pareils ».

Les femmes et les hommes de bonne volonté ont été et seront toujours capables de se rassembler pour conduire un projet à Vénissieux, mais en attendant, le temps est venu pour moi de reprendre mon indépendance et ma liberté.

Lotfi Ben khelifa

Rastaquouère en Colère !

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RASTAQUOUÈRE

 

La politique ne cessera décidément jamais de me surprendre…

Prenons par exemple « Expression’s, les nouvelles de Vénissieux » le « journal personnel de madame le maire Vénissieux » .

J’écris « journal personnel » parce que, quand on communique de manière unilatérale, sans jamais donner la parole à l’oppositions et aux sensibilités politiques différentes, on ne peut pas parler d’un véritable bulletin municipal. C’est d’autant plus étonnant que ce journal est financé à 80 % par de l’argent public et que chaque année, 610 000 euros sont versés par la mairie à un média qui n’a donc rien d’indépendant et qui ne reflète pas la pluralité des opinions de la ville.

Dans ce contexte, on pourrait aisément le rebaptiser  « propagande’s, les nouvelles de Vénissieux » 😉

Bref. C’est avec beaucoup de surprise que, le 17 février, j’ai lu sous un article faisant acte de la candidature de notre liste métropolitaine un commentaire de madame Sylvaine PLAT, nous définissant comme  : « une tripotée de rastaquouères conduite par un grand marionnettiste ».

Je précise que ce commentaire insultant et plus que douteux ne vient pas de n’importe qui mais d’une militante communiste, soutien du maire actuel, assistante parlementaire de l’ex député et maire de Vénissieux, jusqu’à peu collaboratrice au cabinet du maire ! 

Je suis étonné de devoir informer une élue communiste, aujourd’hui adjointe au maire divers droite de Luzinay qu’une liste métropolitaine de rassemblement, composée de personnalités locales, de gauche, écologiste et/ centriste est tout aussi respectable qu’une liste PC. 

Je suis encore plus étonné et pour tout dire écœuré de devoir rappeler à cette  dame les bases et les fondements même de nos valeurs françaises et de la liberté d’expression : les idées et les opinions sont critiquables, contestables autant que l’on veut.Les personnes méritent le respect.

A ce titre, comparer des gens à des animaux, avec tout ce que le choix de l’animal (un singe)  peut véhiculer de connotations péjoratives et racistes est réprimé par la loi.

Nous sommes ici dans le cas d’une injure publique à caractère raciste, c’est-à-dire une injure envers une personne à raison de son origine ou de son appartenance ou non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée.

J’ai suffisamment subi de quolibet, de plaisanterie, de rumeurs et de dénigrements durant la campagne de 2014, ou ma candidature avait été qualifiée de « communautariste et maffieuse » pour décider aujourd’hui que ce temps était révolu. 

Faire de la politique, même à un niveau local, c’est d’abord défendre et porter un projet, débattre sur le terrain des idées et des faits. C’est aussi respecter ses adversaires, en tant que personnes. Si la parole d’un simple «rastaquouère  » ne suffit pas à le rappeler , la justice s’en chargera. 

Lotfi Ben Khelifa

Michèle Picard & le code électoral…

1Des centaines (des milliers ?) de vénissians (et de non vénissians ?) ont reçu la carte de voeux de Michèle Picard pour 2020. Une carte de voeux compliquée, qui a du coûter fort cher en impression et en timbre (elle pèse 46 grammes !)…

 

Une  carte de voeux sur laquelle est écrit à plusieurs reprises “Michèle Picard”, le nom du maire de Vénissieux mais aussi celui de la candidate aux élections municipales.

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Or le code électoral est formel : un élu qui se représente à une élection doit s’interdire toute utilisation des moyens de la collectivité pour sa communication. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai reçu les voeux de “Monsieur le maire de Lyon” et non ceux de “Gérard Collomb”.

 

Visiblement, notre maire-candidate ne s’embarrasse pas de ces subtilités. Elle a d’ailleurs fait distribuer en novembre dernier un document de 4  pages dans lequel elle vante ses mérites à la suite de la signature du plan de renouvellement urbain. 

Lors du dernier conseil municipal, je me suis inquiété de cette possible infraction aux règles électorales. 

La réponse de Madame Picard a été pire que je ne le pensais.

Elle a clairement avoué qu’elle inscrirait sur son compte de campagne électoral tous les documents comportant son nom, “ville ou pas ville”.

Sauf que le code électoral est là encore formel  : le don de personne morales au financement de la campagne électorale d’un candidat est interdit et suffit à rejeter le compte de campagne, ce qui entraîne l’inéligibilité du candidat tête de liste.

Pas étonnant que cet échange ait tiré Pascal Dureau de son sommeil : Michèle picard venait d’annoncer qu’elle ne serait de toute façon pas le prochaine maire de Vénissieux !

 

 

 

 

Lettre à mon cher camarade Yann Crombecque

4CG2dBMFCher Yann, 

Je dois reconnaitre que j’ai été un peu naïf. 

En écrivant cela, je ne peux pas m’empêcher de repenser à toutes les fois ou des gens m’ont dit que la politique, était une affaire de combines, de petits arrangements, d’accords stratégiques et de basses manœuvres.

Je me revois, répondant invariablement qu’il ne fallait pas tout mélanger, que ces pratiques étaient minoritaires et que nous, socialistes, restions profondément attachés au débat d’idée, à la démocratie et soudés autours de nos valeurs. Voilà qui devait te faire sourire. 

Avec honnêteté, détermination, inlassablement je me suis battu sur le terrain pour nos idées, pour un projet et pour une certaine idée de ma ville de Vénissieux. 

Si on m’avait dit qu’un jour, tu me demanderais de faire table rase de mes convictions, de mes idéaux pour ma ville, j’aurais refusé de le croire !

Si on m’avait expliqué qu’un jour, dans un style qui n’est pas sans rappeler les dérives autoritaristes staliniennes ou trotskistes, tu n’hésiterais pas à faire mettre sous tutelle la section PS de Vénissieux et à m’informer via un communiqué de presse de mon exclusion imminente du parti je n’en aurais pas cru un mot…

Mon « crime » ? Avoir refusé de me soumettre à tes petits calculs politiques. Avoir refusé que Vénissieux, Vaulx en Velin et Feyzin deviennent des monnaies de tractation et d’échange afin de « sauver Villeurbanne ». Avoir refusé des alliances incohérentes et opportunistes qui auraient desservies ma ville.

Oui, j’ai été naïf, mon cher Yann. Mais je ne sais pas faire autrement. Je ne sais pas défendre pendant des années un projet, des idées, je ne sais pas m’opposer de toutes mes forces contre une politique que je juge néfaste et mauvaise, pour ensuite s’allier à cette même politique.

Je ne sais pas faire allégeance à des gens que j’ai toujours combattu pour conserver un peu de pouvoir. 

Toi tu sais visiblement. Toi tu sais composer, négocier, abandonner, élaborer des stratégies au service d’une ambition. Toi tu sais faire taire et exclure ceux qui se mettent en travers de ton chemin. Tu es du sérail, tu as commencé à l’UNEF, tu as fait de la politique toute ta vie. Tout cela t’est naturel et facile.

Moi je ne suis qu’un ex cantonnier, un obscur petit militant de base qui a eu l’audace de ne pas penser comme toi et de s’opposer à tes dérives.  

Mon cher Yann, tu as beau être très à gauche, tu te comportes comme un grand bourgeois capricieux et autoritaire. Sache pourtant qu’il est fini le temps où l’on congédie d’un geste dédaigneux le petit personnel quand il ne sert plus ses intérêts et qu’il ose se rebeller. 

Ce vieux monde se meurt Yann, il agonise dans vos petites combines, dans vos compromissions et dans votre mépris des électeurs. 

Mon cher Yann, j’ai peut-être été un peu naïf en effet, quand il aurait fallu être cynique et calculateur. Tu me trouves peut-être ingérable et entêté, quand tu m’aurais voulu discipliné et résigné.

Je te l’ai dit, je ne sais pas faire. Et je n’ai aucunement l’intention d’apprendre. 

Les vénissians trancheront. 

Ton camarade Lotfi de Venissieux

Mise sous tutelle toi même !

psle 28 novembre, la fédération du parti socialiste diffuse un communiqué de presse indiquant qu’elle met sous tutelle la section de Vénissieux et qu’elle m’interdit de participer au débat entre les candidats à l’élection du premier des socialistes pour l’élection métropolitaine.

Hier, mon avocat conteste point par point la décision qui aurait été prise et menace la fédération d’un référé heure par heure si le parti ne met pas à disposition de chaque section des bulletins de vote à mon nom.

Hier soir, à 23H00 !, la direction nationale du parti décide tout simplement de suspendre le vote qui aurait du intervenir ce soir…

La fédération qui m’a menacé de mise sous tutelle a elle même été mise sous tutelle de la direction nationale !

Cet épisode pourrait être comique s’il n’était pas significatif de l’état de décrépitude dans lequel mon parti s’est placé.

Incapable de conduire un débat interne, incapable de respecter ses statuts, incapable d’organiser une élection…

La raison de cette situation est selon moi assez simple : ce n’est pas le projet qui compte, mais les alliances qu’on peut nouer avec tel ou tel parti pour conserver, coute que coute, des collectivités et des mandats.

Le fait que le premier secrétaire de la fédération soit aussi élu et candidat à sa succession à Villeurbanne explique aussi bien des décisions et des circonvolutions. Comment les militants pourraient ils faire confiance à une personne qui est de fait juge et partie ?

Je croyais sincèrement que notre parti avait touché le fond et ne pourrait que rebondir. Ces derniers événements montrent qu’il n’en est rien et que nous pouvons encore tous couler…

 

Une histoire de choix….

Faire de la politique, c’est souvent faire des choix. Parfois, ils sont difficiles, parfois, ils vous coutent et parfois ils s’imposent à vous naturellement.

J’ai fait le choix de rejoindre l’équipe de Yves Blein. C’est une décision que je me devais de prendre tant je ressens fortement la nécessité de proposer enfin, une alternative crédible et constructive à Vénissieux.

C’est un choix qui part d’un constat implacable : Depuis 85 ans, notre Ville est gérée par le parti communiste, nous ne pouvons nier certaines avancées,  mais, force est de constater que depuis quelques années  notre ville s enfonce dans une dérive de plus en plus intolérable pour les habitants.

Vénissieux est placée au 100 ème rang des villes les plus pauvres de France.

Cela fait plus de 15 ans que je milite activement, 6 ans que je suis dans une opposition résolue et déterminée face à cette équipe municipale.

6 ans d’engagement, de combats, de propositions, 6 ans sur le terrain, au contact permanent des vénissians. 6 ans que je me bats pour que, en matière de sécurité, d’éducation, d’aménagement, ma ville, Notre Ville soit enfin traitée comme elle le mérite.

Et aujourd’hui, pour d’obscure raisons électorales, il aurait fallu abandonner ce combat,  suivre aveuglement les consignes du PS et accepter de s’effacer au profit du PC ?

Toutes ces années dans une opposition résolue, pour finalement s’allier à ceux que l’on a combattu ?

Quelle est la cohérence et la logique d’un parti qui, à Grenoble, soutient le candidat « LREM » et qui, ici à Vénissieux soutient le PCF ?

On m’a expliqué les règles subtiles des alliances, on m’a dit qu’il fallait à tout prix « sauver Villeurbanne » et pour ça,  sacrifier sans états d’âme Vénissieux par le biais d’une alliance parfaitement illogique.

Mais notre ville n’est pas une variable d’ajustement et les électeurs ne sont pas à vendre. Leurs voix ne sont pas des cartes que l’on se redistribue en fonction des combines et des ambitions personnelles.

Ces magouilles politiciennes sont indignes et justifient en partie le désintérêt des électeurs pour la politique.

J’ai donc fait le choix de rejoindre une équipe 100 % locale, ancrée dans notre territoire, et issue de plusieurs sensibilités politiques différentes.

J’ai fait le choix de la diversité et du rassemblement, bien au-delà des étiquettes et des partis. Notre point commun est l’attachement à notre ville et notre désir de donner enfin à Vénissieux un nouvel élan.

Je suis fier d’avoir fait le choix d’un projet qui nous offre la possibilité de vivre tranquillement et plus sereinement dans nos quartiers, parce que la sécurité est au cœur des préoccupations de tous les vénissians.

Je suis heureux d’avoir choisi un programme audacieux en termes de politique du logement. Parce qu’il faut arrêter cette course folle vers le toujours « plus » de logements et se consacrer, enfin au « mieux » vivre. Parce que la rénovation de nos habitats, parce que la propreté et l’entretien de notre ville font partis des sujets prioritaires, de même que l’éducation, l’accueil des jeunes enfants, les activités périscolaires, la solidarité…

Entre l’immobilisme, la répétition frénétique des mêmes erreurs et une chance de faire enfin, avancer notre ville, je n’ai pas hésité. Et chaque jour, sur le terrain, je mesure combien j’ai bien fait de vous écouter, amis vénissians, vous qui nous avez demandé inlassablement de nous rassembler.  C’est fait. Nous sommes ensemble.

J’ai fait mon choix. 

Ce sera Vous. Ce sera Nous, Vénissieux.

Lotfi BEN KHELIFAhttp://www.lotfibenkhelifa.fr