
Le rapport alarmiste de la cour des comptes
Personnellement je ne souhaite pas évoquer le communautarisme qui n’est que la conséquence de la politique de peuplement en France depuis les années 70, il y a maintenant 50 ans.
Je ne souhaite pas non plus m’attarder sur l’échec de la politique municipale d’un parti hégémonique qui tient la ville depuis 1935, dont l’usure par le pouvoir se fait ressentir d’élection en élection.
Je laisse ces sujets aux extrémistes et opportunistes de tout bord, parce que je ne veux ne pas tomber dans ce piège ou l’islam serait considéré comme « une maladie » qui gangrènerait notre ville et nos quartiers, qui se radicaliseraient de plus en plus.
Je veux juste rappeler que l’implantation d’un lieu de culte, même dans le sous-sol d’un immeuble, nécessite l’aval des autorités et la mairie fait partie des décisionnaires.
À Vénissieux, il y a quinze lieux de cultes et les quinze lieux sont connus par les autorités et donc légitimes…..
La cour des comptes publie un rapport accablant pour les habitants mais surtout pour les décideurs de la ville qui en détiennent le pouvoir absolu depuis 86 ans.
Ce rapport indique que la mixité n’existe pas, qu’il y a du communautarisme, que notre ville serait « le bastion de l’islam fondamentaliste » et qu’il y a de la délinquance et de la vente de drogue.
Avant chaque élection, un constat est dressé et on constate que la politique de la ville dans les quartiers sensibles, comme à Vénissieux, est un échec total, oui je partage ce constat d’échec.
Une fois que le constat d’une gestion hasardeuse et d’un échec de la politique municipale sont effectués, il faut trouver des solutions pour gagner contre l’obscurantisme et la délinquance.
Depuis des décennies la marginalisation d’une population et d’une communauté ne font qu’approfondir les rancœurs et monter les français les uns contre les autres
Je ne parlerais pas non plus de ces apprentis sorciers ou de ces pompiers pyromanes, qui soufflent sur les braises, alors qu’ils se sont bien servit en vivant chichement grâce à la politique.
Ces populations marginalisées et diabolisées sont et restent nos compatriotes, ils sont des français comme nous !
Soit on leur tend la main, soit on les laisse aux extrémistes de tout bord !
Des français stigmatisés et mis au ban, parce qu’ils sont coupables d’habiter dans un quartier où tout le monde se ressemble, où ils sont tous présumés de la même religion, de la même origine, du même niveau social. Dans un quartier, il y a toutes les commodités, tout est fait pour que l’on y reste, pour que l’on y vive et enfin pour que l’on y meurt…
Il ne s’agit pas de dresser un portrait idyllique ou de nier la réalité, je préfère rechercher des solutions plutôt que de pointer les problèmes, qui sont connus de tous
Dans ces quartiers il y a plus de fraternité que de violence, dans ces quartiers il y a plus de solidarité que d’égoïsme. Dans ces quartiers, il y a beaucoup de pauvreté mais il y a surtout des gens qui veulent s’en sortir, et ils se battent au quotidien pour un meilleur lendemain.
Dans ces quartiers, il y a une République et une mairie qui ne tendent pas la main.
Pour retrouver de la sérénité et un « semblant » de vivre ensemble, parce que le mal est profond, il faut prendre des mesures fortes et à la hauteur de l’enjeu, qui est celui « de faire société », celui de la France Une et Indivisible.
- STOP à la de construction de logements sociaux aux Minguettes pour arrêter la concentration de population pauvre économiquement.
– Un plan d’envergure pour l’emploi et des clauses d’insertion dans les marchés publics…
– Des partenariats avec les entreprises du territoire qui doivent se traduire par des actes et pas que par une charte de bonnes intentions. On se souvient de l’implantation d’IKEA qui a recruté 40 vénissians, sur plus de 4000 chômeurs à Vénissieux, c’est lamentable…
– Que les élus s’investissent réellement dans les commissions d’attributions de logements, parce que c’est dans cette instance que doit se faire le brassage des populations pour retrouver une mixité sociale et d’origine.
– Construire des lieux de vie pour le vivre ensemble : apprendre l’histoire de l’autre, connaître les civilisations, sortir les gamins de l’isolement du quartier, ouvrir les centres sociaux jusque tard dans la nuit, ouvrir la médiathèque le dimanche, ouvrir une maison des jeunes et la culture
– Mettre en place des éducateurs de rue et des travailleurs sociaux pour encadrer les jeunes et aider les familles. Accompagner les familles monoparentales
– Travailler en partenariat avec le procureur de la République et la police pour mettre en place le travail d’intérêt général pour les petites peines.
–Renforcer le dispositif de vidéo surveillance et les effectifs de la police municipale
Vénissieux c’est presque 100 millions EUR de budget annuel sans compter les nombreuses aides de l’État et de la métropole.
Et si la cour des comptes et les services de l’État s’interrogeaient sur la gestion de l’argent public par la mairie ?
Rien ne pourra changer sans l’implication des habitants de ces quartiers, rien ne se fera sans volonté politique.
LBK